Louisa Miller, ouverture
Guiseppe Verdi
Originaire de la région de Parme, Verdi poursuivra rapidement sa formation musicale à Milan, capitale du Bel canto. Le compositeur italien incarnera, avec l’écrivain français Victor Hugo, le summum des épanchements romantiques dans une Italie en pleine effervescence nationaliste. C’est à ce moment qu’il fréquentera assidûment la Scala, non sans en être grandement influencé par la suite – en effet, âgé à peine de 35 ans, il s’inscrira rapidement comme un compositeur établi, avant même d’avoir écrit ses plus grands chefs d’œuvre lyriques. Aussi influent que Bellini, Rossini, Puccini et Donizetti dans le monde de l’Opéra, il en écrira vingt-huit au cours de sa longue carrière.
Les raisons de l’écriture de son opéra Luisa Miller demeureront décevantes : après l’échec de son précédent opéra en 1845, Alzira, Verdi sera contraint d’écrire un second opéra, comme le stipulera son contrat avec la Maison de théâtre San Carlo à Naples. Heureusement, peu de temps après naîtra la trilogie verdienne de la maturité, composée de Rigoletto, La Traviata et d’Il Trovatore. Trahison, vengeance, liaisons amoureuses secrètes, mensonges, meurtres et désespoir structurent l’histoire de ce quatorzième opéra de Verdi dont l’histoire se déroule dans un village tyrolien du XVIIe siècle. Inspiré par un livret de Salvatore Cammarano – tout comme les opéras Lucia di Lammermoor (Donizetti) et le susmentionné Il Trovatore –, ce drame lyrique marquera un tournant important dans l’œuvre opératique du compositeur italien, à cheval entre les histoires de grands conflits et celles des drames psychologiques. Sans être au sommet de son écriture, Verdi saisira tout de même plusieurs occasions dans cet opéra pour développer une ligne belcantiste comme peu de compositeurs sauront le faire.
(rédaction: Ariane Brisson)