Concert au salon: 1924
Tour de la Banque Royale
Cocktails des années 1920, paillettes et décor Art déco du Crew Collective & Café vous attendront pour une soirée inoubliable, digne des Années folles! Animé par Katerine Verebely, et mettant de l’avant la musique de Nielsen, Ropartz, Ibert, Hindemith. Cet événement s’annonce haut en couleurs!
Modification du programme:
Pour des raisons hors du contrôle du compositeur et de l'ensemble, nous avons le regret de devoir remettre la pièce de Maxime McKinley à une saison ultérieure.
La représentation de 18h00 vous donne accès au concert et à une consommations au bar.
À la représentation bénéfice de 20h30 s’ajouteront un encan silencieux et bien d’autres surprises!
Profitez du tarif abonnement en jumelant cet événement à nos autres concerts de la saison ou encore, achetez votre billet accompagné d'un don de 50$ et plus et recevez un reçu d'impôt.
Programme
Jacques Ibert
: Trois pièces brèvesCarl Nielsen
: QuintetteGuy Ropartz
: Deux piècesPaul Hindemith
: QuintetteMot de la directrice musicale
Années folles en France, Roaring twenties aux États-Unis, Goldene Zwanziger en Allemagne : cette courte décennie s’étirant de la fin de la Première Guerre mondiale à la Grande Dépression est symbole de grands bouleversements socio-politiques, culturels et artistiques, à peu près partout en occident au début du XXe siècle. Le style Art déco, qui a notamment inspiré le magnifique Crew Collective & Café où se tient le concert de ce soir, s’impose en architecture, alors que les courants dada, automatiste et surréaliste sont représentés dans les années 1920 par Salvador Dali en peinture, ainsi que Paul Éluard et André Breton en littérature.
La musique se déploie également en divers branches de styles, avec l’avènement entre autres du jazz et du swing en Amérique, et la musique classique n’y fait pas exception : plus que jamais, l’éventail des langages musicaux se développe et se diversifie, chaque compositeur cherchant sa propre voie. Plusieurs s’intéressent désormais aux sonorités hétérogènes du quintette à vent, relativement peu exploitées jusqu’à présent : une grande quantité d’oeuvres sont écrites pour le quintette à vent en 1924 (ou presque) ! Schoenberg utilise d’ailleurs cette formation pour écrire la toute première oeuvre dodécaphonique de l’histoire, alors que le danois Nielsen compose un des quintettes les plus emblématiques du répertoire pour vents, tout comme Ibert et Ropartz en France, et Hindemith en Allemagne.
Les Trois pièces brèves pour quintette à vent de Jacques Ibert (1890-1962) font partie des oeuvres les plus aimées du répertoire et incarnent parfaitement le style traditionnel français par la clarté et le raffinement des timbres, ainsi que l’élégance des lignes musicales, comme l’ensemble de son corpus. En plus de composer une quantité impressionnante de pièces pour instruments à vent, Ibert est prolifique et écrit des opéras, des ballets, des concertos et des oeuvres symphoniques, mais également de la musique pour le théâtre, le cinéma et la radio.
Le danois Carl Nielsen (1865-1931) figure parmi l’un des compositeurs scandinaves les plus reconnus à travers le monde. Son oeuvre comprend notamment deux opéras, six symphonies, plusieurs concertos et de la musique de chambre, dont son fameux Quintette à vent op. 43, écrit en 1922. Son langage musical traduit une force expressive unique dans l’ensemble de son oeuvre, et son quintette n’y fait pas exception - pensons à son troisième mouvement, d’où émane une rare charge émotionnelle douloureuse et troublante.
Bien qu’étant de nationalité française, Guy Ropartz (1864-1955) développe un langage musical aux textures se rapprochant plutôt de celles de Richard Wagner, César Franck ou encore Albéric Magnard. Le compositeur s’inspire notamment du folklore de sa Bretagne natale, de la mer et de la foi religieuse pour écrire cinq symphonies, une quinzaine d’oeuvres symphoniques, un opéra, une multitude d’oeuvres de musique de chambre et bien sûr, un catalogue de musique religieuse (oeuvres pour voix, orgue, piano) imposant. Ce recueillement sacré, spirituel est établi dès les premières notes de ses Deux pièces pour quintette à vent aux lignes musicales charmantes et singulières.
La curiosité pour les instruments à vent de Paul Hindemith (1895-1963) n’est pas un secret lorsqu’on constate la place prédominante de ceux-ci dans son catalogue musical. En effet, le compositeur allemand a écrit des sonates pour à peu près tous les instruments à vent de son époque, dont le saxhorn alto, le tuba basse et le cor anglais - on dit même qu’il se faisait un devoir de maîtriser suffisamment chacun de ces instruments pour pouvoir interpréter lui-même ses oeuvres ! Les premières de Hindemith, dont son Kleine Kammermusik op. 24 no. 2 écrit en 1922 et interprété ce soir, sont influencées par l’expressionnisme de Schoenberg, le romantisme allemand de Richard Strauss et l’impressionnisme de Debussy. Au fil de sa carrière, Hindemith a su écrire une quantité remarquable d’oeuvres qui, jumelées ensemble, incarnent l’étendue des possibles à cette époque plus que jamais artistiquement riche et foisonnante !
Artistes invités
Katerine Verebely
Animatrice et chroniqueuse culturelle à Radio-Canada, on la connaît pour son grand talent de vulgarisation d’œuvres musicales et littéraires, ainsi que pour ses suggestions culturelles qui mêlent tous les types d’art. Elle anime fréquemment des clubs d’écoute à l’OSM, qui ont lieu avant les concerts et qui servent d’introduction à la soirée.
Merci à nos commanditaires
Un immense merci à nos précieux collaborateurs:
Huguette Sasseville et sa généreuse contribution
Souhila Benguessoum, Alexandre Duguay, Véronique Girard, Louis Melançon, Claire Métras