Fantasiestücke pour violoncelle et piano, op. 73
Robert Schumann
Le compositeur allemand Robert Schumann (1810-1859) demeure, encore à ce jour, l’un des compositeurs les plus influents de l’époque romantique. Promis à une grande carrière de pianiste, ses rêves furent rapidement brisés à la suite d’une blessure qui lui empêcha de jouer. Il se tourna dès lors vers la composition et produisit de nombreuses œuvres, surtout pour le piano, sans toutefois oublier l’orchestre symphonique et la musique de chambre, pour notre plus grand bonheur. Malgré une importante résistance de son ami et professeur Friedrich Wieck, il épousera en 1840 sa fille, Clara, elle aussi pianiste de génie et compositrice. Par ailleurs, le couple se liera d’amitié au fil des ans avec un certain Johannes Brahms.
Les premiers épisodes de troubles psychotiques que vivra Schumann débuteront vers 1833. Les nombreux épisodes dépressifs, entrecoupés de périodes maniaques, ponctueront non seulement la vie du compositeur, mais influenceront certainement son écriture musicale : En effet, sa musique se caractérise souvent par de fortes oppositions de caractères contrastants, et les Fantaisiestücke pour clarinette et piano n’y font pas exception, tout comme ses Trois Romances pour hautbois et piano.
Les Fantaisiestücke, découpée en trois mouvements, fut écrite originalement pour clarinette et piano par Schumann, bien qu’elle soit aujourd’hui souvent librement interprétée à l’alto ou au violoncelle. Il semblerait que ces Fantaisiestücke, écrites en à peine deux jours par le compositeur en février 1849, furent originalement titrées en tant que pièces de salon, avant de porter le nom de fantaisie, tout comme bien d’autres œuvres du compositeur allemand, un qualificatif qui colle bien à la peau de son écriture musicale si spontanée.
(rédigé par Ariane Brisson)